jeudi 8 avril 2010

Janvier 2010 : L’Immortalité, de Milan Kundera.


Étant donné que je voulais lire 12 livres en 2010, je vais commencer par le début, donc, janvier, pendant que c’est encore relativement frais.

Ma lutte avec L’Immortalité a débuté en décembre, lorsqu’à court d’idées pour choisir ma prochaine lecture, j’ai demandé à ma jolie sœur Margo de choisir au hasard un livre de la bibliothèque. Les critères étaient que je n’ai pas déjà lu le livre, qu’il soit en français et qu’il ne soit ni poésie, ni théâtre (pas que je n’aime pas ces genres, je me cherchais tout simplement un roman). Cinq livres tirés et puis replacés plus tard, mon choix avait été fait.

Tout d’abord, je dois dire que j’ai adoré l’Insoutenable Légèreté de l’Être du même auteur. Je m’attriste de ne pas encore aujourd’hui même être en mesure de vous fournir un lien vers ma critique de ce livre (c’est à venir!). J’avais eu des commentaires mixtes au sujet de L’Immortalité, mais, j’étais déterminée de replonger dans l’univers de Kundera.

Les débuts ont été ardus. Malgré les premiers chapitres aguichants, j’ai eu une énorme difficulté à entamer ce volumineux volume, à saveur un peu philosophique, et au fil un peu décousu, mais somme toute, ça été un roman enrichissant qui m’a donné soif de l’auteur.

L’intrigue se déroule autours d’une famille, mais dans le style de Kundera, on découpe de façon qui semble parfois aléatoire pour suivre les caractères périphériques qui ont une attache quelconque à la famille principale. Puisque l’auteur se trouve à être un de ces personnages périphériques, il se permet d’illustrer ses thèmes par des exemples historique, en particulier de l’auteur Goethe, ainsi que des pensées qu’il s’imaginait qu’aurait eu Goethe. Ce séjour dans la réalité de l’auteur m’as beaucoup plu (il parle du roman qu’il écrit, fait référence à l’Insoutenable Légèreté de l’Être, et dans une des discussions fictives de Goethe, le personnage dit quelque chose dans le style de, que veux tu, nous somme seulement en train d’avoir cette discussion parce qu’un auteur un peu fou souhaite que nous l’ayons…).

J’avais bien aimé ce style découpé de personnages partagés dans l’Insoutenable Légèreté de l’Être, mais j’ai trouvé cela un peu plus distrayant lors de cette lecture, qui s’est épandue sur plusieurs mois, possiblement en raison de distractions dans ma vie personnelle qui rendait parfois insoutenable la lecture prolongée d’un livre qui me forçait à réfléchir.

Kundera aborde le thème de l’immortalité à travers de réflexions sur l’image de soi et la perception des autre sur le Moi, les devoirs de la presse et son influence – voir son pouvoir- sur les gens célèbres et leur images, l’atteinte de l’immortalité par son œuvre ou par sa réputation, et le sentiment que peu bien ressentir l’humain devant son immortalité parfois façonnée après sa mort. L’auteur sait le faire de façon élaborée, qui porte le lecteur à la réflexion.

À mesure que le roman avance, ce qui au début pouvait sembler décousu se tisse, et guide le lecteur vers une fin inévitablement douce-amère, ironique, empreinte d’une lueur d’espoir.
Ce roman, qui m’a parfois paru long, m’a toutefois laissé extrêmement satisfaite. C’est pour moi un livre qui se présente plus comme un défi qu’un plaisir frivole, mais j’ai aimé tranquillement décortiquer ce livre; j’en était d’autant plus satisfaite à sa conclusion.

Ma recommandation :

Si vous ne connaissez pas Milan Kundera, je vous suggère de commencer avec l’Insoutenable Légèreté de l’Être, qui était plus accessible, et tout simplement merveilleux. Pour l’Immortalité, ce ne sera certainement pas le dernier livre de Kundera que je lirai. J'ai fini par vraiement entrer dans ce monde.

Livres auxquels ça m’a fait penser et pourquoi :

Le nom de la Rose, d’Umberto Eco : C’étais long, et c’étais songé, et puis j’avais terriblement hâte de le finir! J’ai de loin préféré Kundera. À noter que j’ai beaucoup aimé la Mystérieuse flamme de la Reine Loanna d’Eco.

Véronika décide de Mourir, de Paulo Coelho : Thème de réflexion sur la vie et la mort. Similarités intangibles de réflexion parfois géniale, d’autres fois un peu moins, mais somme toute, le livre m’a marqué de façon positive.

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec toi que c'est un très bon livre. Pour ceux que les grosses briques effraient, je trouve que le roman L'Ignorance (toujours de Kundera) est une bonne façon de se plonger dans l'univers de l'auteur. L'Ignorance est loin d'être aussi complet, complexe et raffiné que L'Insoutenable légereté de l'être ou l'Immortalité mais c'est quand même du Kundera!

    En tout cas bravo Nat pour ton blog !! :)

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  2. Cool je n'ai pas lu l'Ignorance. Insoutenable legerté est fantastique et accessible aussi... Je vais sans doute lire l'Ignorance.

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