dimanche 12 juin 2011

Juin: Mother Night, Kurt Vonnegut




Sur sa couverture, ce petit livre promets l'absurde, un monstre nazi qui frise l'ironie, dans un conte qui moque la décence et les gens honnêtes.

Ce que j'ai trouvé, ça été un personnage sincère et attachant, qui ne se fait aucune illusion sur les crimes qu'il a commis, sous forme d'une autobiographie.

Le véritable auteur nous fait une préface dans laquelle il nous averti de la malhonnêteté de l'auteur de l'autobiographie, Howard W. Campbell, américain qui a grandi en Allemagne, et qui a secrètement servi de d'agent double pour les États-Unis, tout en étant une personalité radio responsable de la pire propagande nazi de la guerre.

Campbell, qui écrit son récit à partir de sa cellule de prison en Israël, a débuté sa carrière en écrivant du théatre, mais se change d'idée au débuts de la guerre lorsqu'il rencontre l'homme qu'il appelera sa fée bleue, qui lui propose dedevenir agent double. Il n'aura pas d'argent ou de gloire pour ce service, lui dit sa fée bleue, plutôt, après la guerre, il sera traité comme un criminel.

C'est bien ce qui s'est passé. Laissé emporter par son égo, et le désir de convaincre tout le monde avec son jeu, il monte rapidement au sein de l'organisation nazi, et obtient sa propre émission radio, par laquelle il transmet des messages par une série de toussements. Il propage des propos haineux, et utilise tout les moyens pour impressioner ses patrons nazis.

Il ne se fait aucunes illusions. Il n'a jamais cruaux propos qu'il disait. Il savait pleinement l'impact de ses mots, mais il les a prononcés pareil, et en a rajouté.

Et quand la guerre se termine, les promesses de la fée bleue se réalisent. Sa seule récompense c'est un billet vers New York, ou il pourra se fondre dans une modeste existence anonyme, et vivre de l'argent leguée par ses parents.

Sa vie assez insipide, étape qu'il appelle purgatoire, se passe tranquillement, jusqu'à sa rencontre avec un voisin qui, il s'avère, est un espion russe, qui mets en branle une série d'événements qui meneront à son arrestation.

Bon quand j'écris les grande lignes de l'histoire, ça me semble si loufoque, mais en le lisant, le ton si 'matter of fact' du narrateur me fais penser que tout ceci, c'est ce qu'il y a de plus normal.

On explore le thème des remords: tout les autres hommes qui ont fait la guerre n'ont aucuns remords, ils disent qu'ils ont du faire ce qu'ils ont fait pour survivre; notre narrateur ne se fait pas d'illusions.

On explore aussi le theme de l'illusion: on deviens qui on prétends de devenir, donc il faut faire bien attention a qui on prétends être.

Un conte rempli d'ironies, un conte qui se moque de la société en explorant son côté noir, un conte qui fait réfléchir, et qui nous force un peu de sympathiser avec l'enemi.

J'ai adoré, adoré, adoré.

jeudi 2 juin 2011

Mai: Nous aurons vécu nous non plus, David Ménard.

Bon. Je l'ai lu en mai, mais j'ai pris mon temps à écrire le billet de blogue...

J'étais intirugée quand on m'as parlé du premier roman d'un jeune franco-ontarien, et encore plus intriguée quand mes recherches ont dévoilé un bel homme au sourire facile et aux boucles blondes.

Le livre est présenté comme une série de lettres entre le triangle composé deVava-Cuite, copine flyée, Ovide-Lyre, jeune homme enamouraché, et son Don Juan, Honey-Comble. Ovide-Lyre s'isole pour vivre sa peine et plaider l'amour d'un homme qui lui a blessé, Vava de son côté tente consoler et raisonner Ovide, qui l'ignore, trop obsédée par son amour non-reciproque, et Honey-Comble, qui tantôt joue la victime, tantôt ne fait aucunes excuses pour sa façon d'être.

J'ai ouvert le livre comme on déballe un amant pour regarder jusqu'au fond de son... ame. Ce que j'ai trouvé ne fut qu'une série de lettres qui se lisaient comme des petites vites qui n'ont point réussi a me faire jouir.

J'aurais du me douter que je me sentirais ainsi. J'aurais du voir les indices. D'abord, le roman a débuté comme une thèse en post-modernisme. Mais, on dirais que j'aime me faire punir. J'ai laissé la curiosité gagner, et après, je me suis sentie sale et vide en dedans.

Les lettres n'étaient qu'une série de métaphores et de jeux de mots qui offraient des bribes d'un univers sincère et réel, par contre, les références obscures et les métaphores fleuries masquait la majeure trace d'émotion véritable. Il faut dire que les livres qui demandent des préréquis me laissent indifférents.

Somme toute, j'ai trouvé le sujet intéressant, j'ai trouvé que quand l'auteur évite le language trop élaboré, les images sont belles, et on peut voir ce qui est sincère, mais je n'ai pas beaucoup apprécié ce court roman.