mercredi 27 juillet 2011

Cruddy, Lynda Barry


Y'a des gens qui n'ont simplement pas de chance... Des gens comme notre jeune, et si son plan a fonctionné, défunte narratrice Roberta.

L'auteur nous mets en contexte de façon dirait-on en anglais assez 'matter-of-fact', direct au but sans froufrous.

Le livre débute dans une chambre de merde ('cruddy'), dans une maison de merde, sur une rue de merde, dans une ville de merde, sur une grosse planete de MERDE. L'auteur se chicane avec sa soeur DE MERDE QUI VIE POUR LA FAIRE CHIER parce qu'elle est en punition pour avoir été admise a l'hopital pour un overdose alors qu'elle avait en sa posséssion 127 'hits' d'acide. Mais il ne faut pas blamer les drogues pour ce qui est arrivé.

Roberta nous raconte son histoire, le déroulement qui a mené à la retrouvaille d'un enfant ensanglanté de 10 ans dans le desert du Nevada, en l'occurance, elle même, et au silence qu'elle a gardé par rapport aux atrocités qui ont marqué ce parcours pendant 5 longues années.



C'est une histoire incroyable et terrible qui est rendue crédible par une romancière exceptionelle.

Les détails, les manies du personnage, les petits détails qui peignent le monde gris vu par un enfant, et le remords qui ne change pas ce qu'il y a faire.

J'avais lu un livre par l'auteure-illustratrice nommé What it is, un roman illustré de façon spectaculaire sur son processus créatif, qui a résonné avec moi et a marqué ma façon de lire et d'écrire, et de voir des personnages.

J'ai trouvé la fin un peu rapide, mais somme toute, j'ai beaucoup apprécié ce livre.

Un livre noir que j'ai dévoré, et que je recommanderais a n'importe qui.

mercredi 6 juillet 2011

Juillet: Romain Gary, Chien Blanc

Un regard intéressant non seulement sur le mouvement Black Power aux États-Unis vus par l'auteur, mais aussi une étude sur les mouvements en général, et comment il est facile de perdre son hummanité se perdant dans une cause.

Le tout commence quand l'auteur rencontre un chien, un berger allemand bien spécial, dont il s'éprends immédiatement d'un amitié profonde. C'est un bon chien. Il est poli avec les chats et les humains, chose rare pour un chien retrouvé sans collier. Le seul hic, découvre-t-il quelques semaines plus tard, c'est que le chien abboie, grogne, et attaque les noirs...

Au début, il croit que c'est une coincidence, un accident... Mais lorsqu'il apporte son chien à un ami qui à un chenil, il apprends que c'est un "White Dog", Chien Blanc, un chien dressé par les policiers dans le sud pour chasser et attaquer les noirs.

L'entraineur lui dit que c'est trop tard pour changer les habitudes d'un chien aussi vieux, mais que le chien vaut son poids en or dans les riches quartiers blancs de Beverly Hills après les émeutes noires de Los Angeles. Ou encore, il faudrait lui donner la piqure.

Ces paroles sont trop pour le diplomate communiste français, et s'ensuit une histoire ou on tente de réformer le chien.

Dans tout cela se parsème l'implication de Hollywood, dont la femme de Gary, dans le mouvement, le discours de certains militants amis de Gary, la mort Martin Luther King, la révolution en France, et la guerre au Vietnam...

Le regard d'un homme qui a fait la deuxième guerre mondial, qui a fait la révolution, sur la façon dont la haine peut rendre un homme aussi pire que son enemi.

Il dit: "On essaie toujours de tuer l'injsutice: mais on fini toujours par tuer un homme." Comme quoi parfois, on perds de vue le but...

Comme toujours avec Romain Gary, on es pas déçus. Un dénnouement intéressant qui nous laisse songeurs...