vendredi 31 décembre 2010

Ah pis 26: The Russian Debutante's Handbook, Gary Shteynghart

Ce livre m'as rendu la tache facile. Je l'ai commencé avant-hier après ce que je croyais serait mon dernier billet de 2010, et ce fut le coup de foudre. Un concurrent pour le top 5 de l'année....




Bozhe Moi, comme dirait Vladimir, notre jeune héro, en quête continuelle d'amour, d'argent, et d'une identité propre.

Notre petit Volodechka, Russe Juif arrivé aux États-Unis lors de ses 13 ans fête son 25 anniversaire... Ce qui veut dire qu'inévitablement, sa mère, riche propriétaire de corporation, l'appellera pour lui dire à quel point elle est déçue de lui, parce qu'il travaille encore pour 8$ l'heure dans un centre d'acceuil pour immigrant.

C'est là que Vlad rencontre un personnage bien excentrique qui lui ouvrira les portes ers un monde mafieux dans l'Europe de l'Est... en échange bien sur d'un service.

Le jeune Vlad résiste d'abord, mais après qu'il quitte sa copine (dominatrix) pour une jeune 'hipster' de Manhattan, son manque d'argent lui entraine dans une série de mésaventures qui le poussent à fuir le pays, et prendre refuge dans les bras de son nouveau patron, chef de la mafia Russe à Prava, ville que je ne trouve pas sur google, qui doit donc être imaginaire.... Ville surnommée le Paris des 1990's, car tout les jeunes américains artistes s'y retrouvent.

Entouré d'Expats et de compatriote Russes, il créera un monde magique auquel se mélangent fiction et folie.

Je suis un peu déçue de la fin, qui toutefois, laisse croire qu'il y a des grandes choses prévue pour Vlad.

Nouvel auteur contemporain a ajouter à la liste que j'aime bien: J'attends avec impatience que la bibliothèque me prête Super Sad True Love Story...


Gary Shteyghart tel qu'il apparait dans la pochette de son livre.

Ce livre me rappelle:
Le film Everything is Illuminated, basé sur le livre de Jonathan Safron Foer (Je n'ai pas encore lu le livre, mais je les trouvé au magasin de livres usagés, donc bientôt..) Le personnage principal, immigrant juif, un peu 'awkward' découvre un Europe de l'Est pré-internet en pleine crise d'identité. Les personnages loufoques, les aventures invraiesemblables... Je ressens Shteyngart plus satirique, plus exagéré dans ses lubies, et Foër plus sensible, plus capable de provoquer un émotion primale, douleur ancestrale. Où (selon ma lecture de un roman de chaque auteur) Foër explore plutôt un côté de son histoire personelle, encadré par une histoire plus vrai, la lecture ne suppose pas la necessité d'un baggage intellectuel, malgré l'intellignece de ses personnages, et l'éloquence de son narratif; Shteyngart lui, du moins dans ce monde plutôt absurde qu'il a voulu se créer, des personnages snobs qui règnent son monde, il ajoute une légere couche de références obscures (ou litéraire, ou artistiques) qui feront rire n'importe qui a une connaissance un peu vague de milieux semblable. Bref Foër crée des personnages plus innocents et naïfs, Shteygart semble jeter un regard plus ironique, imbue d'un humour noire, sur le monde, ses personnages plus fondamentalement désillusionnés.

Il me rappelle aussi un peu Eugenides Levy, (Middlesex) surtout en raison du merveilleux récit loufoque, du thème de l'immigrant, et peut-être même son apparence physique semblable :)



Quelle belle façon de finir l'année! Maintenant, j'enfile mes skis de fonds!

mercredi 29 décembre 2010

Bilan 2010: 25 livres

Bon, déjà un an en lecture chroniqué ici avec vous.

25 livres en un an. Tout de même une bonne année...

Mon top 5 (pas en ordre):

Lullabies for little criminals
Extremely loud and Incredibly close
No one belongs here more than you
Glass Castle
The Outlaw Bible of American Poetry


So,what's next?

Je commence The Russian Debutante's Handbook, de Gary Shteyngart, je cherche a commencer une petite phase d'auteurs de l'Europe de l'est... Je n'ai pas beaucoup exploré la littérature russe et allemande. J'ai envie de plonger dans cet univers la, j'attends vos suggestions.

Aussi quelques livre en lice de la bibliothèque, et j'ai quelques suggestions encore à lire, mais j'en cherche toujours d'autre!

Je vise en lire quelques un de plus l'année prochaine (26, c'est déja un livre aux deux semaines.. je vais tenter en finir un dernier) mais surtout, de résumer l'écriture de mon roman, qui a été piteusement abandonné depuis août. Ça ressemble tu une résolution tu penses?

The Zombie Survival Guide, Max Brooks

Dans un monde apocalyptique où les zombies errent les rues, la survie est difficile. Ce guide se veut un guide exhaustif sur les zombies, commençant par la méthode de transmission du virus de zombie, des techniques et des meilleurs outils pour disposer des morts-vivants.

Ce guide offre des listes de préparation pour des scénarios variés, des trucs pour transformer votre domicile en forteresse contre les zombies, comment organiser des attaques contre un ou plusieurs zombies.

Bref, je me sens prête pour faire face à des foules de zombies, et recommencer la tache ardue de rebâtir un monde humain.

Agaguk, Yves Thériault

Le classique d'une génération... qui n'est pas mienne!

Bien des jeunes canadiens francophone ont lu ce roman qui porte sur la vie d'un inuit dans le grand nord.

Début lent et méthodique, comme dit le roman, constant, comme le pas d'un esquimau. C'est presque éducatif, on décrit le mode de vie des inuits dans les années 1930. Les femmes machent encore de la babiche, corde façonnée de nerfs animaux mâchés.

Tranquillement, l'action débute. Agaguk et sa nouvelle femme s'en vont de la tribu pour fonder une nouvelle vie. Ils consomment leur nouvelle relation, et vivent en paix (plus ou moins une couple de claques sur le bord de la gueule de sa femme) jusqu'à l'apparition d'un homme (ou inook) de la tribu qui annonce l'arrivée d'un blanc au village, qui échange des fourrures.

Agaguk part avec ses plus belles fourrures, mais se fait tricher dans ses échanges. Toute la nuit, il songe à sa revanche. Le lendemain, la hutte du blanc est prise en feu. Et Agaguk est disparu.

Jusque maintenant, je comprends Agaguk. Bon, c'est dramatique de tuer l'homme, c'est pas bien de frapper sa femme mais ce qui suit m'a plutôt choqué.

Bientôt Iriook, la femme d'Agaguk tombe enceinte. Lors de l'accouchement, elle hurle tellement qu'Agaguk, dépossédé, la flanque de coup de pieds à la figure. Wow.

Et quand la police viens faire investigation, la tribu assasine le policier... WOAH! MANGEZ LE PAS! GANG DE FOU! En commençant par les couilles. Aie.

Bonne intrigue, simple et bien écrit, le livre fini bien, avec l'évolution de la pensée de l'inook, l'émancipation de sa femme, et la naissance d'une fille... qu'on ne tue pas... C'est tout de même quelque chose!

Je lirais bientôt Tayaout, le second livre de la série, le livre du premier fils.

jeudi 16 décembre 2010

Découverte: Folio

Bon...

Samedi matin, alors que je prenais une bonne marche santé pour aller ramasser mon auto au centre-ville, je réfléchissait à mes emplettes de Noël, quelles petites boutiques parcourir pour trouver des cadeaux uniques et bien réfléchis... et je me disait en marchant le long de la Botsford.. hmmmm. Je devrais visiter un magasin de livres usagés... Ça faisait longtemps que je n'avais pas été sur la Main... Quand soudain! Un magasin de livre est apparu! Juste la devant moi! Mes amis, c'était le destin...

Des belles trouvailles, quoique la sélection est surtout anglophone. J'ai tout de même sorti avec quelques cadeaux, et une bonne séléction de livres pour moi... J'ai comme dépensé 80$... Je voulais choisir parmi la première batch de livres.

Magasin appartenu par Dano LeBlanc, une très belle découverte, j'y retourne bientôt...

Je termine un livre que je compte donner en cadeau.. Suffit que c'est usagé ;) Critique à venir après es fêtes!

dimanche 5 décembre 2010

Décembre: Post Office, Charles Bukowski

God damn, j'aime Bukowski.

Henry Chinaski. Le pas encore tellement vieux, et pas encore tout à fait encore défait salop qui vit une petite vie, dans une piaule avec sa vielle (ou sa jeune), ou seul dans un appartement minable, boit un coup, joue pour gagner aux courses de chevaux, et travaille, à toutes les nuits, au bureau de poste, jusqu'à ce que quelque chose en lui n'en peu plus, et qu'il tente sa chance au bonheur.

Bukowski, c'est la simplicité, c'est l'honnêteté d'un homme face à lui même et face au monde misérable dans lequel il vit.

J'aimerais tellement voir un documentaire sur lui... genre, Women, the real life movie. Je veux parler à sa fille, à ses maintes femmes, au début. au milieu, et à la fin de sa vie, vécue pleinement, remplie de bouteilles vides qui auront servi à remplir son vide.

J'aimerais être comme les jeune prodigues(du moins dans ses livres, qui semblent bien ressembler à sa vie) qui se tenaient autour de lui, l'idôlatrait, les jeunes qu'il prenaient pour leur compagnie, et puis qu'il écartait avec une crise de jalousie, comme une des ses conquêtes qu'il ne rappellerait jamais, juste pour l'avoir connu. J'aimerais tellement jsute savoir: Était-il comme dans ses livres? Était -il charmant à ses heures, drôle? Sans doute.

Bukowski, par ses romans, est devenu comme un vieux copain, et ce livre, son premier, me ramène réellement à la source. Génial. Je prévois continuer à lire ses romans en ordre, et à imbiber sa poésie jusqu'en être ivre.

Série Brunoand Boots, Gordon Korman

J'avais lu cette série pour jeunes ados, étonnament, quand j'étais jeune ado...

Quand je suis un peu stressée, j'ai souvent envie de revisiter ces livres qui m'avaient étonné quand j'étais enfant.

Je pense pas que je n'ai déja été décue... J'avoue que cette fois, j'ai un peu moins eu le sentiment de remettre un bon vieux chandail de laine dès le froid de l'automne, mais tout de même j'ai dévoré ce petit roman comique, qui chronique les aventures de deux jeunes qui hébergent à MacDonald Hall, une école privée en Ontario.

Ils font toujours de coups et on ne s'ennuie jamais avec ces deux jeunes hommes...

Ah! et est-ce que j'ai mentionné que l'auteur a écrit ce livre lorsqu'il avait 12 ans... Ouais... C'est bon pour ma morale. Mais non, je n'ai pas encore recommencé à écrire. Puta Madre.

dimanche 14 novembre 2010

Novembre: Ru, Kim Thuy

Elle était de passage au Salon du Livre de Dieppe, mais je l'ai manqué... J'ai tout de même fait la lecture de ses premiers écrits.

De courts chapitres séquentiels capturent de façon vivement personelle des images du quotidien de l'auteure, une des "boat people" viatnamiens arrivée au Québec lors de la guerre du Vietnam.

L'auteur nous propose des bribes d'histoires, un chandail de laine, une sandale perdue, l'odeur d'une soupe aux nouilles du vietnam, le souvenir d'un oncle, d'un passant dans la rue. Le lecteur suit cette piste vers une destination inconnue.

Une expérience intéressante, mais qui pour moi a laissé plus de questions que de réponses... Qu'est ce qui a arrivé à Tante 7 et son enfant? C'est quoi la compagnie de sa cousine?

Le livre est à la fois intime et mystérieux, et tout comme bien des personnages que l'auteure a rencontré au cours du voyage qui est sa vie, rencontre après lesquelles les questions ont du se multiplier dans l'esprit de l'auteure.

Somme toute, une petite lecture bien rédigée, facile à lire et intéressante.

Octobre en retard : America the audo book, John Stewart

Partie de mes 'lectures' du mois d'octobre, j'ai terminé il y a longtemps, mais je ne me suis pas rendue à poster au blogue...

Un historique de la démocratie et de la naissance du système politique américain, John Stewart résume le tout en une dizaine de chapitres, sur un ton humoristique et éducatif.

J'adore son émission télévisée, et j'ai aussi beaucoup aimé le livre, riant parfois aux éclats dans des endroitspubliques variés.... Jusqu'aux commentaires anti-francophones \ anti-bilinguisme...

J'ai continué de rire, mais chaque fois qu'il se moquait du bilinguisme canadien... Pour le reste des farces sur le Canada, j'ai ris, par exemple quand ils parlaient de la constitution, et comment ça nousa pris assez longtemps pour ratifier la notre, mais aussi comment on continue d'être une colonie. Hahaha. J'avoue...

Mais bon, somme toute, j'ai apprécié ma première expérience audio, j'ai pu l'écouter durant mes attentes aux rendezvous etc, c'étais parfait.

jeudi 21 octobre 2010

Octobre: Portnoy's complaint, Phillip Roth

Bon, je suis sur un kick de John Stewart (Daily Show) dernièrement. Ce mois semble dévoué à lui un peu par hasard...

Un sketch se referait à un passage assez cru, et bon, sur la veine que j'étais de poésie rebelle... Le live m'a paru la prochaine étape logique.

C'est la plainte d'un homme juif, un récit de sa vie, de ses problèmes, sous forme d'un monologue livré à un psychologue silencieux.

Un petit livre qui commence plutôt lentement, on entends parler du père constipé de la vie, de la mère dramatique dont le jeune Alexander Portnoy est séduit et amoureux. Il parle des différences entre lui-même, défenseur des droits humains et son père, qui ne voit rien plus loin que le bout du nez, de sa peine quand sa mère le menace avec un couteau pour ses désobéissance, de sa fascination avec ce qu'il qualifie de 'vrais américains', blonds, yeux bleus, rideaux de dentelle, chrétiens, ils se sentaient chez eux parce qu'ils était chez eux, pas comme lui, avec son gros nez, qui ne pourrait jamais prétendre être un natif.

Bon, intéressant, mais un peu lent, un peu long, on comprends bien le complaint jusqu'à ce qu'ils nous parle de sa Marie-Jane, the Monkey, pour nous raconter ses aventures avec elle, avec toutes les femmes, ça ajoute le jus à l'histoire.L'Amour, l'ingrédient magique...

Le livre est candide et bien écrit, le personnage attachant et charmant, malgré ses plaintes et ses et l'humour de l'auteur qui termine sur une note comique.

Somme tout, un bon livre, j'aimerai bien lire d'autre ivres par l'auteur...

lundi 27 septembre 2010

Poésie Part 3

My Body was Eaten by Dogs
David McFadden

J'ai lu ce livre au secondaire, et je le chase depuis. Les copies usagées se vendait une fortune il y a quelques années, c'est un livre assez rare et assez peu connu, et donc je me le suis procuré.

Un délice a relire, un prix dans ma collection.

Un auteur canadien qui a peut-être été mieux connu pour son travail journalistique ou d'écriture de voyage, mais j'aime sa perserverance ( il écrit que le poète continue d'écrire même quand la vie ne lui inspire pas l'écriture, une de mes citations préférée.) Il est drole, et il écrit à propos du banal (un banal moins noir que Bukowski il faut le dire). C'est pure.

Poème qui me viens toujours en tête le matin quand je bois un bon café:

God, The
coffee is good this
Morning, and the sugar and the cream,
and Joan
Paddling around
......(a Sunday morning)
talking happily about TV,
makes me think I am the immortal Don Quixote
Gone sane,
And Joan,
She is Spain



Septembre a été un beau mois pour la poésie.

Poésie Part 2

Burning in water, Drowning in flame -
Selected poems 1955-1973, Charles Bukowski


Bukowski, I'm in love with you again. After Women, I wanted a break, but the passion is back.

Oui, le classique Dirty old man, dans ses livre, son honnêteté m'arrache de mon comfort et me plonge dans son univers d'auteur alcoolique et crotté. Dans sa poésie, il ne perds point son sens de l'humour, mais on voit percer son côté sincère, on découvre parfois un côté plus doux, des réflexions bien simple du petit bonheur d'un être qui vit parfois difficilement.


Bukowski, je t'aime je t'adore. Un autre poème, que j'avais lu l'été que je restait près de la Saint-George, pis qu'il y avait une pute qui restait en face de chez nous, la même été que la pute en chaise roulante a été tuée, à deux coins de chez nous... Pis je l'ai retrouvé. (Lisez The House)

Septembre, c'était une retrouvailles de poésie, un retour a mes racines, une fête de la créativité.

C'est le premier livre de poésie que j'ai lu en entier ça fait longtemps. Appelez moi simpliste, mais j'aime de la poésie qui n'est pas compliquée. J'aime les gens qui disent ce qu'ils pensent. J'aime aussi les beau mots, et les images fleuries, mais, ça se lit tout seule. C'est comme du beurre salé pour le p'tit pain chaud qu'est mon âme.


Poésie Part 1

The Outlaw Bible of American Poetry




Bam! Pow! Magie et délice. Rated AAAARRRRRRGGGGGGGGHH!!!!!!!!!!

Il était une fois, halloween 7 ans passée.

J'étais sortie avec une amie, on s'est arrêtées chez un de ses amis qui habitait par dessus le bar ou on était, et on avait chacun lu un poème au hasard d'un gros livre de poésie. C'était une superbe soirée, et le poème m'avait marqué à un points que je pouvais presque le réciter pour un an après l'événement.

C'étais cru, c'étais choquant, c'étais enivrant, ça m'as fait sentir vivante. J'aime l'écriture saloppe, sale sale sale, crue, vivante. Pour certain c'est gratuit, pour moi, c'est une forme de liberté parfois tragique, mais qui ne peux nous laisser indifférente. Je m'étais promis de retrouver ce livre. J'ai commandé le livre usagé sur internet, j'ai attendu une dizaine de jours avec trépidation, et enfin il est arrivé. Je l'ai dépluché, ouvert, feuilleté, les poème est-il là? OU EST-IL? QUI L'A ÉCRIT?

Oui, oui, oui! Il était la! De l'auteur, "performer" de théatre choc et burlesque, Penny Arcade (Susan Ventura). Je l'ai lu, émue de l'avoir retrouvé.



C'EST INCENDIAIRE! (Petite bémole, ce contenu ne m'appartient pas, c'est simplement un extrait que je partage avec vous, en vous encourageant de C'est l'histoire d'une droguée qui se fait violer. C'est assez descriptif. Mettons que sa bouche subit un un anus. Elle se croit morte, mais elle s'en sort, pas tout à fait avec la chemise sur son dos. Le lendemain, elle revoit son agresseur. Tiens, voici un extrait c'est juste too much. :

CAREER MOVE (extrait)

THE NEXT DAY
I SAW HIM
HE WAS STANDING ON THE CORNER OF ST MARK'S PLACE
HE WAS LOOKING AT ME
I THOUGHT HE'S GONNA KILL ME IN THE MIDDLE OF ST MARK'S PLACE
HE WAS CROSSING THE STREET
I COULDN'T TAKE MY EYES OFF HIS MOUTH
AND MOVE MY FEET AT THE SAME TIME
HIS MOUTH WAS SO TIGHT I COULD SEE HIS TEETH
WITHOUT HIM OPENING HIS LIPS
WHEN HE GOT IN FRONT OF ME
HE SAID REAL SOFT
YOU KNOW
YOU LICKED MY ASSHOLE REAL GOOD
YOU KNOW
YOU COULD MAKE ALOT OF MONEY DOING THAT
YOU KNOW THE MAFIA GUYS?
NO I MEAN THE REALLY BIG MAFIA GUYS
THEY PAY A LOT OF MONEY TO GET THEIR ASSHOLES LICKED
THERE'S A BIG FUTURE FOR YOU
LICKING ASSHOLES IN THIS TOWN.


Je feuillette, je feuillette, je découvre de la poésie rare, des poètes qui ont façonné la culture underground et populaire, c'est un merveilleux délice.

lundi 30 août 2010

Août: La grosse femme d'à côté est enceinte, Michel Tremblay

Ce livre de Michel Tremblay marque mon retour triomphal à la lecture. J'avais pris une belle pause de deux semaine, et j'avais peur de ne pas avoir mon livre officiel pour le mois... Mais tada! Je l'ai fini juste à temps!

Pas trop difficile, un bon livre, pas trop compliqué, avec tout ce qu'il y a de mieux: de la chicane de famille, un chat, deux vielles, trois putes, quatre enfants et quatre tricoteuses, cinq femmes enceintes....

J'ai aimé le style de l'écriture, c'est la première fois que je lis Michel Tremblay. J'ai aimé le style d'écriture parlé, c'était intéressant de voir que les québecois utilisaient des anglicismes pareil comme les Acadiens, du moins dans un Montréal ouvrier en 1978 (L'intrigue se déroule en 1942, mais le livre est publié en 78... J'imagine que l'auteur a du imaginer le monde en 42... Était-il né... Je suis curieuse: Bon voici le lien vers sa biographie: http://www.collectionscanada.gc.ca/ecrivains/027005-4000-f.html

Cute! Il a comme écrit l'histoire de sa naissance! Ou presque: Le livre c'est l'histoire d'une maisonnée de trois familles, et de la grossesses presque à terme des femmes de la rue Fabre. Quelle belle idée! Un bel exercise d'écriture qui en ce cas, nous a donné un génial roman.

Mais bon, parce que c'est encore l'été, et que j'ai un bel envie de me lancer dans un bref interlude de poésie avant de me lancer dans un manuscrit et reprendre l'écriture.

mercredi 25 août 2010

Bon choix!

À date, j'aime beaucoup le livre de Michel Tremblay. Je ne savais pas que les québecois parlaient aussi mal que les acadiens avant de lire ses dialogues ;)

Aussi. Il y a deux putes (3?) et un chat. Mes choses préférées!

À suivre....

lundi 23 août 2010

Pause de lecture

Je n'ai pas trop eu envie de lire dernièrement, j'ai été malade, j'ai commencé un entrainement pour courir un 10 km, on s'est beaucoup promenés.

J'ai lu un peu dans les magazines, quelques articles intéressants, un chapitre dans Happiness Project.

Après deux semaines de pause, je suis allée chercher un livre de Michel Tremblay, La grosse femme d'à côté est enceinte ( Merci pour l'idée Shannon... tu me laisseras savoir ce que tu en as pensé.)

Aussi commandé un livre de poésie de Charles Bukowski. Miam.Ce qui m'a rappellé un espece d'anthologie de poésie américain, quelque chosedans le style poésie de rue, des abandonnés, de rebelles. Je poursuis ma recherche...

Aussi en train de revisiter My body was eaten by dogs, de David McFadden. Delicious.

À bientôt!

mercredi 4 août 2010

L'age de la raison, Jean-Paul Sartre

Qu'est ce qui va arriver à Marcelle? J'ai passé la fin de semaine à me poser la question. Eh oui, le livre m'a distrait durant mes sorties, durant mon jogging, durant ma cueillette de bleuets, je me demandais: Mais qu'est ce qui va arriver à Marcelle.

J'ai déja lu Huis Clos, mais je crois que c'est mon premier roman de Sartre. J'ai adoré.

J'ai commencé le livre, j'ai embarqué pleinement dans ses personnages si biens définis, la psychologie du couple, les définitions.. Tout était parfait.

C'est l'histoire de Mathieu, un professeur de philosophie, qui tiens plus que tout à la liberté. Mais quand sa copine Marcelle tombe enceinte, ça mets en motion une séries d'événements dans les heures qui suivent.

J'ai beaucoup aimé découvrir chacun des personnages, et leur façon de penser avec un narrateur omniprésent qui a tour de rôle nous résume la pensée des personnages.

Par contre, a un moment donné, j'ai trouvé les personnages caricaturés, l'action un peu roman-savon, et j'ai trouvé la fin un peu précipité (cela étant dit, je crois que c'est le premier d'une série, Les chemins de la Liberté, mais je ne sais pas si c'est une histoire qui ce continue, ou simplement un autre regard sur la liberté.)

Je m'attendais à un œuvre plus philosophique, mais en revanche, j'ai trouvé que c'étais très accessible. J'ai vogué un peu sur ses interprétations de la liberté, mais j'ai trouvé que le personnage de Mathieu était un peu foutu dès le départ, et c'est triste, mais bon. J'ai beaucoup aimé le roman.

J'ai de la visite qui arrive, donc, on se dit à la prochaine :)

mardi 27 juillet 2010

Ce que je lis actuellement...

L'age de raison, de Jean-Paul Sarte. Wow. Un chapitre et demi, et je suis vraiment excitée! J'ai déja lu Huis Clos, mais bon, premier roman de l'auteur prolifique. Miam. Je dévore.

En cours de route depuis toujours: Histoire courtes d'Ernest Hemingway, et pareil de Jorges Luis Borgès. La bibliothèque publique est sur le bord de faire un coup d'état. Semble-t-il qu'on ne peux plus garder des livres plus de 3 X 3 semaines.... Sauf qu'ils me l'ont fait comme 30 fois déja pour certains livres... Mais là attention parce que c'est contre les règles... Biblio-police arrive!

Mais bon...bonnes lectures en attendant qu'on se retrouve!

Le château de ma mère, Marcel Pagnol

Merci Marcel Pagnol!

J'ai lu le premier livre (La gloire de mon père) dans des avions et des trains dans la région de Toronto, en route ou au retour du mariage de mon cousin. J'avais beaucoup aimé, c'est pour ça que j'ai encore l'image d'être assise et de lire ce délicieux œuvre, le conte des été de la jeunesse de l'auteur qui ont plus tard été tournée en films inoubliables.

Mais bon, Le château de ma mère, c'était mignon, simple et charmant. Avant le passage dans le canal, j'ai trouvé le dénouement un peu long, ça rappelait beaucoup le premier roman. Je voulais absolument savoir pourquoi, ô grand pourquoi, ce monde étais le domaine de sa mère. Bien sur, j'ai du attendre jusqu'à la toute dernière page pour le savoir... Et je m'en suis réjouie.

Rendue au passage ou la famille trouve un raccourci dans le canal, je me suis retrouvée dans un histoire familière. J'ai réalisé que j'avais déja vu, du moins en partie, la version cinématographique. Quel délice de partager leur peurs et leurs joies! De les retrouver à table en train de réjouir!

Somme toute, même si j'ai eu un départ lent, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre.

samedi 17 juillet 2010

Le sumo qui ne pouvait pas grossir, Eric-Emmanuel Schmidt

D'abord, désolée de ne pas avoir affiché de billet dernièrement. Que voulez-vous, c'est l'été, et on en profite! Je regrette un peu mettre de côté mes projets d'écriture,mais bon. Je promets de m'y remettre avec assiduité bientôt.

J'ai lu ce petit livre d'un trait la semaine dernière, c'est bien mignon.

Le principe c'est un garçon de la rue qui vends des babioles. Un vieux monsieur passe souvent, et lui dis qu'il voit un sumo en lui. Le jeune se moque, s'offusque, etc, jusqu'à ce qu'un cruel tour du destin l'oblige d'enfin aller voir l'école de sumo du vieux, et enfin il fait la paix avec son passé troublé et s'épanouit.

C'est un livre mignon, bien écrit, ça passe bien, mais ce n'est franchement pas un chef d'œuvre. Je suppose que c'est pour ça que j'en ai guère parlé avant maintenant.

C'est tout pour le moment, je lis actuellement quelques livres, principalement Le château de ma mère, de Marcel Pagnol.

dimanche 4 juillet 2010

Juillet: Summer Crossing, Truman Capote

Je suis tombé sur ce livre à la bibliothèque, alors que je cherchais des livres à lire. Je suis en train de lire deux livres d'histoires courtes, et j'avais hâte de lire un roman. C'est un roman bien court (il fait environ 125 pages), mais le titre, et l'image sur la page couverture m'ont plaidé de le choisir avant les 4 autres romans en lice sur ma table de salon.

Sérieusement... Je m'imagine avec cette superbe robe, sur une plage dans les Hamptons... Glamour des années 40's. J'aime bien cet amérique pré-technologique, ces romans qui exposent les riches et leur lubies, leurs modes de vie, par exemple The Great Gatsby, Catcher in the Rye...

Après deux film sur la vie de l'auteur, plus spécifiquement sur son écriture du roman In Cold Blood, j'ai commencé le livre avec cette image du petit homme flamboyant aux lunettes épaisses et à la voix nasillarde qui était toujours en présence de l'élite new-yorkaise.

C'est l'histoire d'une jeune fille de 17 ans qui a un amour secret. Elle riche, mais désenchantée par le mode de vie de sa famille, lui, une jeune homme qui travaille dans un stationnement. C'est l'histoire d'un amour presque naïf, adolescent mais pas tout à fait innocent qui deviens soudainement trop réel.

Que dire. J'ai adoré. Sa façon de décrire les yeux de son personnage, la chaleur de New York en été... C'est du luxe, de la magie. Il a cette façon d'écrire qui viens du sud (il a vécu en Alabama avant de venir à New York avec sa mère et son deuxième mari.), quelque chose qui me rappelle Flannery O'Connor, sa façon de peindre un image si vive... Un je ne sais quoi que j'adore.

En lisant le post scriptum, j'apprends que le roman n'a été publié qu'en 2005. Truman Capote a connu ses débuts dans les années 40's et 50's, et on décrivait ce roman comme étant une de ses premières œuvres. L'exécuteur de l'état de Capote ( il est décédé en 1984, relié a des troubles d'alcool et de drogue) nous raconte l'histoire de la découverte du manuscrit, que l'auteur ne voulait pas forcément voir publié. Parce qu'il ne pensait pas que le texte était assez bon? Parce que l'oeuvre n'était pas complète? Le manuscrit a presque passé aux poubelles....

À lire les commentaires que ce n'est pas le summum de son œuvre, que le livre n'avais pas le même calibre de finition que ces autres travaux... C'est certain que je lui réserve une place de choix dans ma collection...

dimanche 27 juin 2010

My Sister's Keeper, Jodi Picoult


Le film avait l'air bon, le fil de l'histoire intéressant, l'auteur m'a été recommandée, allez hop!

J'ai commencé le livre dimanche passé en me réveillant sur la plage. Heureusement qu'il a plu tout l'après-midi, j'ai pu lire la majorité du livre. J'ai terminé le reste le lendemain, après les festivités de la Fête de la Musique qui longeaient la Petitcodiac, une épicerie nocturne, et une sandwich, même si ça voulait dire que je serais très, très tard au lit.

Oui, c'était bon. Je ne savais pas à quoi m'attendre, après tout, c'est devenu un film Hollywood... mais j'ai vraiment adoré. ( Je sonne un peu snob, hein... That'll teach me to judge a book by it's cover!)

D'abord on commence avec un sujet fascinant. Une petite fille qui a passé sa vie malade, une petite sœur née pour l'aider, une famille prête à n'importe quoi pour sauver l'enfant malade.

Ensuite, le style et l'écriture est impeccable. J'ai beaucoup aimé le changement de voix. Chaque chapitre appartient clairement à un personnage qui nous aide à comprendre son rôle dans l'histoire, et apporte des éléments supplémentaires à l'histoire centrale.

J'ai particulièrement aimé les chapitres de la mère. Ils étaient touchants, j'en pleurais à la fin.

Malheureusement, je n'ai pas aimé la fin. Après tant de difficultés et de tribulations vécues par les personnages, j'envisageais une fin non pas joyeuse, mais du moins, tolérable. On me dis que le film ne finis pas du tout de la même façon, je dois maintenant le visionner. La fin était tout simplement tragique, et un peu trop extrême pour mon goût.

Le livre ne se lisait pas comme un film, en raison des narrations multiples, mais apporte la dimension nécessaire pour avoir une caméra plutôt omniprésente. Je suis maintenant curieuse de voir l'adaptation au grand écran.

Livre auquel ça m'as fait penser:

Dan Brown, Angels and Demons: Facile à lire, catpivant, film Hollywood, fin inattendue, peut-être un peu précipitée. La différence: Jodi Picoult apporte une profondeur à ses personnages, ce n'est pas un style action à la Harrison Ford, bref, j'ai largement préféré Jodi Picoult.

lundi 14 juin 2010

Changements au site

Bonjour!

J'ai fait quelques changements au format et au look du site, j'espère que vous aimez!

J'ai ajouté une colonne à droite, c'est plus espacé, et j'ai ajouté une liste des livres que j'ai lu. Une collègue de travail m'as dit qu'elle en avait une, je pense que c'est une superbe idée.

Je vais essayer de me souvenir des livre que j'ai lu dans les dernière quelques années, je vais passer la bibliothèque au peigne fin, mais il y a des bonnes chances que j'en oublie plus d'un! Ce sera une belle expérience du moins, et je pourrais tenir compte de mes lectures futures. Elle sera mise à jour tranquillement au fil des prochaines semaines.

Laissez moi savoir ce que vous pensez du nouveau format!

samedi 12 juin 2010

Juin: No one belongs here more than you, Miranda July

Un autre livre fantastique. Vrai découverte.

Au centre
Des histoires courtes qui te laissent perplexe.





















(My house is this colour yellow.)


L'auteure, aussi vidéaste et photgraphe, nous apporte sur des chemins inexplorés de la psychologie humaine. La simplicité détachée des pensées des personnages, leur acceptation du desespoir et de leur sexualité en marge, le tout laisse le lecteur curieux de connaître le prochain personnage.


La psychologie des personnages se soutient dans ce format succint, quoique ces personnages ne survivrait peut-être pas un roman entier. Mais voila leur charme. Ils dérangent, mais on les comprends. Plus longtemps, et on serait mal à l'aise. C'est un peu comme être assi dans un autobus, et pouvoir lire dans les pensées des gens qui y sont assis. Des fois, on en voit plus que ce qu'on voulais, mais il y a toujours un arrêt à proximité.


Mais je ne peux le dire mieux que le New York Times: " Miranda July is graced with an unabashed love for the basic hummnity of her carachters." C'est surtout ce qui m'a impressioné, sa capacité de voir dedans les gens, de nous montrer que dans le fond, on a tous des lubies, et qu'on a tous des idées folles dans un coin secret de notre univers. It all seems so simple.

Ou encore le Village Voice: " Whimsical, extraordinary tales. At the core of each strange, often comic tale, lies the basic human need for love and understanding."

(She reminds me

of Fiona Apple.)

dimanche 6 juin 2010

The Happiness Project, Gretchen Rubin

C'est un livre que je lis depuis quelques mois, c'est un peu l'aboutissement de ses recherches sur le bonheur et d'un expriment de 12 mois qu'elle a fait pour enrichir sa vie et approfondir son bonheur.

Le livre est divisé en chapitre qui suivent les mois, en janvier elle fait du ménage, en février elle se concentre sur son couple, en mars sur sa productivité, en mars sur la famille, en mai sur les enfants, et ainsi de suite. Sur la page couverture:

"The Happiness Project: Or why I spent a year trying to sing in the morning, clean my closets, fight right, read arsitotle, and generally have more fun."

J'ai lu un entrevue avec l'auteur dans le Globe & Mail, c'est une avocate qui a quitté son emploi pour devenir écrivaine, un de ses mois dans le projet c'est dévoué à suivre une passion ( pour elle c'est les livres)... J'ai trouvé que ça pourrait être intéressant.

Ok. C'est un peu plus quétaine que ce que je lis habituellement. Je le lis en petites doses, environ un chapitre par mois, entre deux livres pour me changer les idées. Mais a date, je trouve le livre intéressant.

Mon chum me trouvait influençable parce que je me suis lancée dans le grand ménage en même temps que je lisais le premier chapitre, mais j'ai pour mon dire que j'allais le faire de toute façon!

Je réalise que certaine de ses petites pensées sont des choses que je faisais déjà un peu, mais on dirait que ça fait tellement de bon sens. Par exemple regarde les choses qui te passionnaient le plus quand tu étais jeune. Les chances sont qu'elles te passionnent encore. J'ai recommencé le ski de fond, je lis plus, bref tout ça pour dire que plus on change, plus on est pareil...

Surtout j'aime juste que ça me fait un peu remettre les choses en perspective. Ça aide de réaliser qu'on peut jouer un rôle dans notre bonheur par les choix qu'on fait, par la façon qu'on voit les choses.

Bon je finis la morale, je ne lis simplement rien de mieux pour le moment... Quelques livres en tête, mais bon, je vais me surprendre. On s'en reparle la semaine prochaine....

Ça me rappelle:

1000 awesome things: C'est un blogue qui est devenu un livre. C'est un peu trouver le bonheur dans les petites choses. Je redeviens enfant quand je lis ce blogue, je pense acheter le livre parce que j'adore le style d'écriture, et aussi le sujet. C'est comme mettre sur papier (écran) l'essence du bonheur. C'est un projet que l'auteur a commencé lors d'une période un peu noire, pour aider un de ses amis dépressif à rester parmi eux. Ce que je ne savais pas quand j'ai découvert le blog l'an dernier, mais ça me fais vraiement penser à comment les petites choses sont importante dans le grand portrait de la vie.

Blogue du Happiness Project

mercredi 26 mai 2010

Lecture de voyage II


Waiting for the Snow in Havana: Confessions of a Cuban boy
, Carlos Eire

Bon, finalement j'ai terminé le livre que j'avais débuté avant Cuba. Je dirais que le voyage m'as remis les choses en perspective un petit peu, et que j'ai vu un peu les paradoxes derrière le système là-bas.

Le livre était bien écrit, parfois cocasse, parfois sérieux, parfois moralisateur. J'ai trouvé que bien que l'auteur a partagé des moments intimes et des opinions politiques, il n'a pas assez partagé de ce que moi je trouvais intéressant.

Mais j'ai au moins eu un aperçu de la psyché masculine: l'auteur nous raconte ses souvenirs les plus marquants. Un chapitre consacré à un légendaire combat avec des roches, un autre raconte comment lui et ses amis jouaient avec des feux d'artifices, un autre quand ils se battaient avec des fruits murs, un autre sur comment ils jetaient des projectiles aux gens dans le parc, et ainsi de suite. J'ai vu où reposait le bonheur des petits garçons. Ça reaffirmé mon désir le plus profond de faire une petite fille lorsque viens le temps de procréer. Sorry boys. Je ne comprends juste pas...

J'ai aimé entendre ses souvenirs politiques sur la révolution et même la pré-révolution, incluant l'arrestation de son cousin. Par contre, j'aurais aimé en connaître davantage sur les défis auxquels il a fait face lorsqu'il est arrivé aux États-Unis... Je suis une fille comme ça. Partage d'émotions et tout.

J'ai trouvé ça intéressant en contexte avec mon voyage, et j'ai aussi eu du plaisir a retomber dans les biographies, genre que j'ai passé mon adolescence à lire.

Somme toute lecture satisfaisante et emballante. Je n'ai pas perdu mon temps, mais je ne le relirais pas demain.

lundi 24 mai 2010

Mai: Lullabies for Little Criminals, Heather O'Neill

Pas d’autre façon de le dire. Ce livre m’a épaté. Je l’ai lu en trois jours, pas façon de le déposer.

Il faut commencer par dire que je suis un grand fan de Charles Bukowski et de littérature du genre. J’aime ce qui est cru, ou comme on dirait en anglais "brutally honest". La poésie du quotidien. De la littérature qui te fait rire, qui te touche, qui te déchire.

Heather O'Neill a reconstruit ses souvenirs de son quartier au centre-ville de Montréal comme elle le voyait lorsqu'elle avait 12 ans pour créer l'univers de Baby.

Baby vit avec son père Jules, un jeune héroïnomane dans le centre-ville de Montréal, un endroit qu'elle trouve magique dans la décrépitude. C'est une enfant intelligente qui vit dans un monde ou il faut être 'tough' pour survivre, ou elle voit les gens autour d'elle se tuer à petite doses, brillant comme des étoiles filantes se dirigeant vers la terre, et s'éteignant avec un fracas terrible. Elle partage avec nous ses sentiments, ses stratégies d'adaptation dans son univers injuste et cruel.

Lors du premier chapitre, j'ai eu un peu peur que je m'embarquais dans un histoire stéréotypée et gratuite. Les observations de Baby étaient tellement adulte, tellement "matter of fact" que j'ai pensé que l'histoire pourrait être insincère. J'ai su en débutant le deuxième chapitre que j'avais incroyablement tord.


Baby ne retient rien. Elle parle parfois comme un enfant, parfois un adulte qui réalise pleinement la direction fatale dans laquelle elle se dirige, mais n'y peut rien contre l'inévitable force des choses.

Le livre est sublimement bien écrit, et on ressent les joies et les peines de cette jeune héroïne, qui nous apprends comment la vie de la rue peux être difficile - et parfois trop facile. On suit le fil de ses pensées pêlemêles, et on comprend si bien sa souffrance, ses désirs les plus profonds et ses plaisirs.

Ce livre n'est pas rempli de chatons et de gomme balloune. Ce n'est pas pour ceux qui ne veulent pas savoir qu'il existe dans l'univers des gens que le destin semble avoir abandonné, et que parfois, ces gens ne prennent pas les meilleures décisions. Mais pour ceux qui aiment voir la lumière derrière la noirceur, de comprendre comment ce qui est laid peut être beau, ce livre est incontournable.

J'ai aimé le mot de la fin, avec un interview avec l'auteur, ainsi qu'une liste de ses livres préférés, liste que je vais garder en poche.

C'était bon, je vous le recommande pleinement.

Laissez moi des commentaires si vous avez lu ce livre, je suis intéressée de savoir ce que vous en pensez!




samedi 15 mai 2010

Lectures de vacances: Cuba

J'ai fini par lire Le vieil homme et la mer, d'Ernest Hemingway. C'est un petit livre que l'auteur américain a écrit lorsqu'il vivait à Cuba, et l'intrigue se situe donc sur la côte du pays.

Un vieil homme qui entretient une relation bien rapprochée avec un jeune apprenti n'as pas attrapé de poisson pendant 80 jours et des poussières. Son jeune apprenti doit pêcher sur un autre bateau, et le vieux se lance seul en mer avec quelques sardines comme appât.

C'est sur ce voyage que le vieil homme connait la chance - du moins croit-il au départ. Ainsi commence la lutte pour la vie entre un vieux pêcheur et un énorme poisson.

C'est le premier livre que je lis de Hemingway, mis à part une histoire courte ou deux, et je dois reconnaître son style très masculin, basé sur l'action. C'est un style que je ne lis pas très souvent, fille cérébrale que je suis, comme le sont sans doute plusieurs auteurs que je lis. Cela étant dit, ce livre n'est pas composé que du gusto américain, sans arrière pensée: on y trouve une petite morale, un peu de psychologie.

J'ai eu le même regret que j'ai toujours quand je lis une traduction d'un auteur américain. Bukowski, Kerouac, Hemingway, doivent être lus en anglais. Je le savais mais bon... Pour une prochaine fois. J'ai comme projet de lire des grands livres et en français, et dans leur langue d'origine un jour. On va commencer par l'anglais non? Ce sera une rédécouverte du livre totale.

Livre assez court, j'ai aimé que l'histoire se déroulait à Cuba, où j'étais, mais j'ai trouvé qu'à un certain point, le monologue intérieur du vieux ne réussissait pas à me captiver, et que l'action se déroulait un peu lentement vers la fin. C'est peut-être les vues prenantes et les mojitos qui me distrayaient?

Somme toute, un petit livre parfait pour des vacances, (seulement 150 pages c'est bien quand tu as devant toi une plage paradisiaque et un coco loco.) Ça m'as aussi permis de mieux apprécier ma visite à la Havane (voir photos ci-dessous) Mais mot de la fin, je crois qu'il vaut mieux le lire dans la langue d'origine de l'auteur si possible.

Autre lectures de vacances à Cuba:

Lullabies for Little Criminals, Heather O'Neill: Je cris au génie. Découverte de l'année pour moi. Je garde cette critique pour bientôt, ce sera mon livre du mois de mai.

Waiting for the Snow in Havana: Confessions of a Cuban boy, Carlos Eire: J'ai repris la lecture un peu hier soir, j'ai envie de vivre un peu sous les yeux de l'auteur, surtout après avoir visité (trop brièvement) la Havane, et avoir vu un peu ce que c'est devenu et aussi ce que les gens vivent. Je trouve peut-être même plus que l'auteur est un peu pleurnichard depuis ma visite, mais je me dois d'entendre son histoire jusqu'à la fin. Ça risque être émouvant. Mise à jour plus tard.

La vie devant soi d'Émile Ajar (Romain Gary): Je pense que j'ai prêté Les cerfs-volants à quelqu'un (Sylvie? Maman? Carole?), mais finalement c'est Steve qui a entamé cette jolie œuvre. On s'entend que c'est exceptionnellement bon, j'ai hâte d'entendre ses pensées quand il le termine.

Le lien entre ces 3 derniers livres: Ils sont tous écrits dans la voix, ou au minimum décrit à travers les yeux, d'un enfant. J'adore quand il y a un petit fil qui relie tes lectures, surtout quand elles sont bonnes. Le plaisir d'un livre déborde dans l'autre, comme une vague qui en frappe une autre et s'effondre, en t'offrant un grand spectacle quand tu es seul sur la plage.

La Bodeguita del Medio,
où Hemingway allait prendre un mojito.

Le mur devant la Bodeguita del Medio,
signé par Hemingway dans le coin inférieur
(la photo en noir et blanc de lui et sa femme.)

L'hotel Ambos Mundos où Hemingway a habité à la Havane
avant de s'acheter une maison à l'extérieur de la ville
(c'était avant la révolution, les Américains
avaient le droit de visiter Cuba, et c'était plus facile
d'acheter du terrain que maintenant.)
Sa chambre est maintenant devenue un musée.
Je ne l'ai pas visitée - cette fois!



mercredi 5 mai 2010

Avril 2010: The Glass Castle, Jeanette Walls

Une petite auto-biographie bien intéressante.

J'ai été captivée par la ténacité de l'auteur, mais aussi de l'amour très visible qu'elle conserve pour ses parents marginaux et souvent négligents. Elle décrit sa mère comme une artiste incapable de faire autre chose qu'être libre, et son père comme un rebelle brillant.

Elle nous peint en grand détails les scènes du désert de son enfance, ou ils déménagent de ville en ville alors que ses parents déguerpissaient de leurs créditeurs ( Nous nous sauvons de la mafia, disait son père), vivant souvent dans leur auto ou dormant sous la belle étoile, ce qu'elle trouvait tout à fait ordinaire, voir plaisant.

On apprends à propos de leur maison à San Fransisco, où on ne fermait jamais les portes (parce que l'air fraiche nous fait du bien, disait sa mère) même pas après qu'un pédophile s'y est infiltré la nuit.

Elle raconte aussi leur malheur dans une maison en Virginie de l'Ouest, ou les murs de leur maison tombaient et l'alcoolisme de son père s'aggrave, et où ils s'installent indéfiniment. C'est ici que l'auteur commence à voir la réalité des choses, et prends goût au journalisme. Elle parle de fouiller dans les poubelles pour manger, et des difficultés à prendre le dessus, même lorsque sa mère travaille, en raison des tours à son père.

En sortant de l'école, sa soeur déménage à New York, dans le but d'être un artiste visuelle. L'auteur la suit l'année d'après, et termine son secondaire à New York. Son petit frère les suit peu longtemps après, suivi de ses parents et de sa dernière sœur. Ses parents deviennent éventuellement des sans-abris hors du commun, et l'auteur termine par nous dire comment elle a réussi à faire la paix avec son passé troublé.

Plus amusant que triste, ce livre m'a parfois fait rire, mais m'a toujours donné envie d'en savoir plus.

J'ai adoré, belle lecture rapide, à dévorer à grande bouchées!

Livre que ça me rappelle:

Le livre que je lis, mais surtout parce que c'est une bio, et que c'est bien écrit : Confessions of a Cuban Boy waiting for snow in Havana, de Carlos Eire. Je pense que Jeannette Walls est pas mal plus sympathique que le fils d'un juge lors du reigne de Batista, mais l'auteur me donne des indices de son destin à venir, qui inclut être un quasi-orphelin de 14 ans, sans abri à Miami. Histoire de survie? Reste à voir.

vendredi 30 avril 2010

Lecture(s) de voyage

Nous partons bientôt vers Cuba, petit voyage coup de tête. Même si j'ai fini par trouver trop de livres, je me demandais si vous aviez des suggestions de livres pour lire en vacances.

Je fouille la bibliothèque. Je n'ai pas envie de L'amour au temps du Choléra. Le film était mauvais, je vais attendre d'oublier l'histoire. Trouvé Comment voyager avec un saumon d'Eco, que j'ai acheté il était une fois, mais que j'ai laissé de côté en lisant la première des histoires qui était plate. Je l'ai preté à une amie qui m'a assuré que le reste était bon. Des histoires courtes c'est bien pour les voyages. On le ressort.

C'est une boite à trésor cette bibliothèque. Katia, Jacques et Sylvie, vous avez encore de mes bébés... Aussi une brique de Kerouac que je ne peux pas me souvenir si j'ai lu. Mais celle là me tente plus ou moins en ce moment... Les visions de Cody, vous l'avez lu?

J'ai le goût de lire un auteur hispanophone, je ne sais pas pourquoi, mais le Garden of Forking Paths, de Jorge Luis Borges me saute à l'esprit. Recherche majeur, aucun livre à la bibliothèque, ni chez Robert le libraire, ni au Chapters. Merde. Un livre de ses collections complète en Anglais. Je voulais l'Aleph. Borges est un mal-aimé. Je relirais l'extrait dans le Norton's introduction to litterature (eighth edition). Ça me rappelle Janet Kennedy, ma prof de littérature anglaise en première année d'Université. Quelle femme géniale, je vais lui envoyer un courriel.

Je sors du Chapters avec le Vieil homme et la mer, de Ernest Hemingway, qui était 6$ de moins cher en français, donc tant pis pour l'acheter en langue originale, et aussi Lullabies for little criminals, de l'auteur canadienne Heather O'Neill, que j'attendais trouver en rabais, mais en vain, il me tentait ça faisait belle lurette.

Bon. Un auteur cubain. J'ai cherché L'ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafon. Putain. Il y a un autre voyageur dans les parages. Tout les livres qui sortent de mes recherches pour Cuba ont été sortis. Hmm. Coup de fil à Robert qui me confirme qu'il n'a pas Zafon pas en stock. Bon.

Quelle joie d'avoir la bibliothèque municipale dans mon building! Le temps d'une pause, j'ai sorti une biographie de Carlos Eire, Confessions of a Cuban boy, Waiting for snow in Havana, et puis Secrets of the Bulls de José Raul Bernardo. Le premier semble intéressant. Le deuxième plus ou moins.

J'ai aussi sorti une collection d'histoires courtes de Hemingway. Apparemment que Hemingway a passé du temps à Cuba pour écrire. Sounds good to me. Hills like white elephants, que j'avais aussi lu dans mon Norton est dedans. Youpi. J'ai hâte de boire des mojitos, des ron collins, pis des Hemingway especial. Miam.

Mais bon. Somme toute, j'ai plus de livres que je peux dévorer, malgré l'indisponibilité de mes choix premiers, j'aurai peut-être fait de belles découvertes.

Nota: Je ne pense pas amener les livres par auteurs cubains à Cuba. Les deux ci-dessus sont exilés au États-Unis. Je n'ai pas trop envie de rembourser la bibliothèque...

mercredi 28 avril 2010

Mars 2010- Extremely Loud and Incredibly Close. Jonathan Safran Foer


Bon, l’heure est au rattrapage! Mai arrive!

J’ai lu ce livre grâce à la merveilleuse suggestion de Marie-Ève sur un¸fil FaceBook (ce qui me fait penser que je dois lire le livre que Daniel m’as recommandé sur le même fil!!!). J’avais vu le film tiré du premier roman acclamé de l’auteur, soit Everything is Illuminated. J’avais capoté. Je l’ai regardé trois fois avant de le ramener au Spin It.

Bon choix de livre. Je pense que je l’ai lu en moins d’une semaine. Impossible à déposer.

Le personnage principal, Oskar Schell, est un garçon de neuf ans qui perdu son père dans la tragédie du 11 septembre. Il est aussi francophile, et un adepte de la science, et de la musique. Oskar fait une découverte qui le guide sur une quête; on suit le jeune enfant intelligent et mal adapté dans ses périples dans le deuil et la découverte de soi, et de son histoire de famille, et il nous dévoile ses secrets les plus profonds.

La narration est partagée entre Oskar, et quelques personnages plus ou moins mystérieux qui dévoilent leur lien au petit garçon au fil de l’histoire. Parfois, ces chapitres e déroulent sous forme de lettre parlant au défunt, ou sont adressés à Oskar. La narration du petit Oskar est aussi entrecoupée de lettres que notre héro envoie à ses idoles, par exemple à Stephen Hawkins, et autres recherchistes scientifiques, ainsi que leurs réponses.

Il utilise aussi des images plus ou moins disparates, qui font dit-il partie du livre de découpage d’Oskar intitulé ‘Choses que j’ai vécu’ – ce qui n’est pas toujours le cas au sens littéral, par exemple une image de tortues qui forniquent – pour illustrer sa façon de voir le monde.

Conformément à la vision que j’ai eue de l’auteur dans le film Everything is Illuminated, les personnages étaient excentriques et tout à fait uniques. Le thème de la recherche du patrimoine familiale a aussi a aussi refait surface. Tout de même pour le tendre humour qui dérive du tragique.

En lisant un aperçu du livre sur wikipedia, je me suis un peu fâchée. On décrit l’auteur comme étant un révolutionnaire, comme ayant transformé la littérature à tout jamais. Même si je lisais le livre et je j’adorais, je trouvais que c’étais une exagération. Je me disais. Mais Kundera! Anne Hébert et Kamouraska! Mais tout les autres qui ont utilisé divers narrateurs, et joué dans la temporalité (je n’ai quand même pas étudié en littérature, je vais réutiliser mes exemples en mille fois) Il n’a tout de même pas inventé la roue!

Mais en me remémorant le livre, je dois avouer qu’ils n’ont pas entièrement tord. Les liens sont tissés serrés, les styles de chacun des narrateurs distincts, les thèmes à la fois très contemporains, mais tout à fait classiques… Bref c’était bon. J’étais très triste de finir ce livre, surtout parce que j’en voulais plus.

Finalement, j’étais peut-être juste jalouse que cet auteur prodigue n’as que 33 ans, et qu’il a été professeur invité à Yale, et enseigne maintenant à l’Université de New York?

C’est un livre qu’il faut absolument lire, j’aimerais comparer à Everything is Illuminated, que j’aimerais peut-être encore plus. J’espère qu’après son livre non-fiction, Eating Animals, on verra d’autres fictions par Safran Foer. Bravo.

Mot de la fin : J’ai prêté le livre à ma mère, et elle l’a adoré. Elle l’a aussi lu en dedans d’une semaine… Et si on aime tout les deux quelque chose, c’est parce que ça dépasse les gouts, ça parle à l’humanité. Je pense que c’est impossible de ne pas tomber en amour avec ce livre.

Auteurs/Livres auxquels ce livre m’a fait pensé :

Jeffrey Eugenides, Virgin suicides (film), Middlesex (que j’ai ramassé pour 50 cents dans un thrift store des années avant qu’Oprah le mettre sur son bookclub…) Style franc, obscur, chemins inexplorés. Eugenides et beaucoup plus sombre, mais il m’a semblé que c’étais tout les deux des chefs-d’œuvre.

Anne Hébert, Kamoursaka, Juste parce que c’étais dans ce livre que j’avais exploré l’idée des narrations mixtes, etc. Aussi, je l’ai lu dans l’autobus en revenant de New York. Moi je l’ai aimé ce livre la. Pas mon style habituel, mais si bien écrit.

lundi 19 avril 2010

Frye en direct: Auteurs en emergence

Une phrase par auteur, test de blogue par e-mail:

Carla Gunn: Young chachter reminds me of kid in Jonathan Safran Foer. Cute and clever.

Jean-Mari Pitre: Frere de feu, receuil de poesie. Touchant et intime narratif qui nous donne un appercu de l'ame de l'auteur. Impossible de rester neutre.

Vanessa Moeller: Beautiful. I'd like to let my eyes wander upon the pages and absorb the lines.

Dominic Langlois: Merci. Drole mais profond. Lancement demain avec Jean-Paul D'aoust, Georgette LeBlanc et, ben lui. J'ai hate de lire!

Ryan Turner: Sentences jump out at me. I'm intrigued and wonder where it's all going. Innoncence? Rebellion? Still intangible, but funny, promising, honest, fresh.

Conclusion: These authors make me want to write. J'aimerais aussi gagner la loto mais faudrait d'abord acheter un billet... Faudrait ecrire pour devenir ecrivaine. Merci pour l'inspiration...

www.frye.ca pour plus de details sur les livres et les auteurs... C'est mon prochain arret!

vendredi 16 avril 2010

Shameless promo : Le Frye arrive !

Vous êtes tous et toutes invités à l’ouverture officielle du Festival Frye qui se déroulera ce lundi 19 avril de 11 h à midi à l’hôtel de ville de Moncton.

Prendront la parole lors de l’événement : le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, ainsi que la sénatrice Rose-May Poirier. Ce sera également l’occasion d’entendre le nouveau poète flyé du Festival Frye : Jesse Robichaud ! 

Le Frye a une très bonne programmation cette année. Pour plus d'informations : www.frye.ca.

Février 2010 : Comment je suis devenu stupide, Martin Page

Un livre court pour un mois court.

Ce petit roman de quelques centaines de pages m’a interpellé une bonne journée au Chapters par son titre loufoque, sa petite carrure, et les jolies illustrations sur la couverture. Je me suis dit que ce serait un livre génial à lire lors de mes vacances d’été.

J’étais en plein milieu de Le Rouge et le Noir de Stendhal, et je me disais que ce livre serait une suite parfaite. En fin de compte, ça m’as pris une journée grise de vacances au complet pour terminer le Rouge et le Noir, et j’ai trainé Comment je suis devenu stupide dans ma sacoche pour 7 mois avant de l’entamer.

Le petit livre maintenant tout usé par ses péripéties dans mon sac à main, je l’ai commencé la lecture avec plein d’idées sur son déroulement. Je me disais que le livre voudrait sans doute me faire la morale sur la cupidité de la société et le besoin de s’en détacher.

Je n’avais pas entièrement tord, mais j’ai tout de même été charmée par le personnage saugrenu qui embarquait naïvement, et en toute conscience sur un voyage vers la stupidité.

Le récit est plein d’humour. Le personnage tente d’abord l’alcoolisme pour échapper à l’intellectualisme qui l’empêche de vivre heureux dans la société, il se joint ensuite sans succès à un groupe de promotion du suicide, pour enfin trouver une solution parfaite : une pilule magique, remède à son mal de vivre. Il découvre enfin que son bonheur était à portée de main depuis tout le temps, ou quelque chose de cliché comme ça.

On peut s’entendre pour dire qu’il n’y avait pas de grandes surprises dans le dénouement de l’histoire, quoique la fin fût tout à fait charmante, et les personnages et situations farfelues ont retenu mon intérêt jusqu’à la toute dernière page.

La force de ce petit roman réside dans l’humour et la légèreté avec laquelle l’auteur aborde une critique de la société moderne. J’ai rit et j’ai sourit, j’ai pris le tout avec un grain de sel, j’ai beaucoup apprécié. Et malgré moi, j’ai un peu réfléchi sur mes propres convictions en mesure avec mes actions.

Vous apprécierez ce livre si : Vous êtes un anticonformiste dans l’âme, peu importe si vous l’êtes encore, si vous l’avez un jour été et gardez de cette époque un tendre souvenir, ou si aujourd’hui, vous travaillez de l’intérieur du système pour mieux connaître l’ennemi, et sous votre complet, vous êtes toujours prêts à ébranler le système…

Nota : On m’informe qu’il y a aussi une bande dessinée du même nom. Intéressant! Avec comme héro un intellectuel vivant en marge de société, je crois que ce livre se prêterai très bien à l’illustration.

mardi 13 avril 2010

Mise à jour

Bonjour!

Juste un petit mot pour dire que d'autres critiques s'en viennent!

À venir:

Février: Comment je suis devenu stupide, Martin Brun (un livre court pour un mois court)
Mars: Extremely Loud and Incredibly Close, Jonathan Safran Foer (wow!)
Avril: The Glass Castle, Jeannette Walls (prometteur...)

Et... Plein de petites surprises!

jeudi 8 avril 2010

Janvier 2010 : L’Immortalité, de Milan Kundera.


Étant donné que je voulais lire 12 livres en 2010, je vais commencer par le début, donc, janvier, pendant que c’est encore relativement frais.

Ma lutte avec L’Immortalité a débuté en décembre, lorsqu’à court d’idées pour choisir ma prochaine lecture, j’ai demandé à ma jolie sœur Margo de choisir au hasard un livre de la bibliothèque. Les critères étaient que je n’ai pas déjà lu le livre, qu’il soit en français et qu’il ne soit ni poésie, ni théâtre (pas que je n’aime pas ces genres, je me cherchais tout simplement un roman). Cinq livres tirés et puis replacés plus tard, mon choix avait été fait.

Tout d’abord, je dois dire que j’ai adoré l’Insoutenable Légèreté de l’Être du même auteur. Je m’attriste de ne pas encore aujourd’hui même être en mesure de vous fournir un lien vers ma critique de ce livre (c’est à venir!). J’avais eu des commentaires mixtes au sujet de L’Immortalité, mais, j’étais déterminée de replonger dans l’univers de Kundera.

Les débuts ont été ardus. Malgré les premiers chapitres aguichants, j’ai eu une énorme difficulté à entamer ce volumineux volume, à saveur un peu philosophique, et au fil un peu décousu, mais somme toute, ça été un roman enrichissant qui m’a donné soif de l’auteur.

L’intrigue se déroule autours d’une famille, mais dans le style de Kundera, on découpe de façon qui semble parfois aléatoire pour suivre les caractères périphériques qui ont une attache quelconque à la famille principale. Puisque l’auteur se trouve à être un de ces personnages périphériques, il se permet d’illustrer ses thèmes par des exemples historique, en particulier de l’auteur Goethe, ainsi que des pensées qu’il s’imaginait qu’aurait eu Goethe. Ce séjour dans la réalité de l’auteur m’as beaucoup plu (il parle du roman qu’il écrit, fait référence à l’Insoutenable Légèreté de l’Être, et dans une des discussions fictives de Goethe, le personnage dit quelque chose dans le style de, que veux tu, nous somme seulement en train d’avoir cette discussion parce qu’un auteur un peu fou souhaite que nous l’ayons…).

J’avais bien aimé ce style découpé de personnages partagés dans l’Insoutenable Légèreté de l’Être, mais j’ai trouvé cela un peu plus distrayant lors de cette lecture, qui s’est épandue sur plusieurs mois, possiblement en raison de distractions dans ma vie personnelle qui rendait parfois insoutenable la lecture prolongée d’un livre qui me forçait à réfléchir.

Kundera aborde le thème de l’immortalité à travers de réflexions sur l’image de soi et la perception des autre sur le Moi, les devoirs de la presse et son influence – voir son pouvoir- sur les gens célèbres et leur images, l’atteinte de l’immortalité par son œuvre ou par sa réputation, et le sentiment que peu bien ressentir l’humain devant son immortalité parfois façonnée après sa mort. L’auteur sait le faire de façon élaborée, qui porte le lecteur à la réflexion.

À mesure que le roman avance, ce qui au début pouvait sembler décousu se tisse, et guide le lecteur vers une fin inévitablement douce-amère, ironique, empreinte d’une lueur d’espoir.
Ce roman, qui m’a parfois paru long, m’a toutefois laissé extrêmement satisfaite. C’est pour moi un livre qui se présente plus comme un défi qu’un plaisir frivole, mais j’ai aimé tranquillement décortiquer ce livre; j’en était d’autant plus satisfaite à sa conclusion.

Ma recommandation :

Si vous ne connaissez pas Milan Kundera, je vous suggère de commencer avec l’Insoutenable Légèreté de l’Être, qui était plus accessible, et tout simplement merveilleux. Pour l’Immortalité, ce ne sera certainement pas le dernier livre de Kundera que je lirai. J'ai fini par vraiement entrer dans ce monde.

Livres auxquels ça m’a fait penser et pourquoi :

Le nom de la Rose, d’Umberto Eco : C’étais long, et c’étais songé, et puis j’avais terriblement hâte de le finir! J’ai de loin préféré Kundera. À noter que j’ai beaucoup aimé la Mystérieuse flamme de la Reine Loanna d’Eco.

Véronika décide de Mourir, de Paulo Coelho : Thème de réflexion sur la vie et la mort. Similarités intangibles de réflexion parfois géniale, d’autres fois un peu moins, mais somme toute, le livre m’a marqué de façon positive.

La naissance d’une idée

Pourquoi un blogue?

Depuis toujours, je suis avide de lecture. J’adore me laisser guider par les mots sur une route inconnue. Et j’adore discuter de livres. En fait, j’aime parler de façon générale...

Ma grande amie Lyne a toujours écouté mes longs monologues sur les livres que je lisais et m’a dit au moins cent fois que je devrais écrire des critiques littéraires. Puisque je lis rarement des nouveautés, j’envisageai mal l’utilité qu’aurais ma perspective sur Cent ans de Solitude de Gabriel Garcias Marquez, de l’Insoutenable Légèreté de l’Être de Kundera, ou sur le Rouge et le Noir de Stendhal.

J’ai commencé à penser à un blogue, mais rien ne semblait coller.

Cette année, l’idée me trottait dans la tête de tenter lire douze livres en douze mois, mais je voyais mal comment peupler un blog avec un post par mois.

Aux alentours des même temps, j’entendais parler de club de lecture, et j’ai adoré l’idée de se rencontrer avec une bonne bouteille de vin et une assiette de fromages fins. J’ai vu plein de commentaires sur les fils de nouvelles de mes ami.e.s sur Facebook qui semblaient susciter l’intérêt général chaque fois qu’on parlait de livres.

L’univers conspirait à ce que naisse une idée.

J’aimerais dire que l’idée m’est venue comme un coup de génie, mais c’est comme si elle est née au moment ou elle est sortie de mes lèvres, entre deux morceaux de sushis partagés avec un brillante copine. Comme si je ne me rendais pas compte du potentiel de cette idée avant de l’avoir entendue.

Ça m’a semblé comme le meilleur de tout les mondes : un lieu où discuter de mes lectures, mais sans être limitée par les choix d’un groupe, ou par des échéanciers spécifiques, un lieu où trouver des idées pour mes prochaines lectures (car la fin de chaque livre est souvent une victoire douce-amère qui me laisse avec un petit deuil du plaisir que j’ai pris à lire le livre, et je passe de longues minutes à contempler ma bibliothèque en espérant qu’un nouveau bijoux me tombe en pleine figure. ), et célébrer, collectivement, l’amour de la lecture.

C’est ainsi donc que je vous ai lancé l’appel, et qu’est né ce petit blogue. Je lui souhaite une vie longue et illustre en votre compagnie sublime! Place aux livres!

lundi 29 mars 2010

Des livres et…

Des livres et du vin, des livres et des idées, des livres électroniques, des livres éclectiques, des livres et nous…

Des livres. Rassemblement de petites pages de plaisir qui comblent les pauses de nos vies. Capables de susciter en nous les plus grandes passions, de nous transporter au delà des frontières de notre imaginaire.

Ce blogue se veut un lieu de rassemblement pour tous ceux qui prennent plaisir à se prélasser dans l’univers des livres, un endroit pour parler de nos lectures préférées, discuter de ce qu’on lit présentement, ou trouver le prochain bouquin dans lequel plonger. Essentiellement, c’est un club de lecture pour les âmes libres.

Tout le monde est invité à lire et participer au blogue, partager leur lecture présente, parler de leurs livres préférés, écrire des critiques ou des éloges, inspirer quelqu’un d’autre à caresser les pages d’un nouveau roman.

Il n’y a pas vraiment de lignes directrices, sauf de vous amuser, mais voici quelques idées :

  • Vous pouvez simplement observer, laisser des commentaires, ou écrire tant que vous voulez. Vous pouvez écrire une fois par jour, une fois par semaine, ou une fois par année. Pour pouvoir faire des « posts » vous devrez avoir un compte Gmail ou avec Blogger, et je devrais vous accorder une permission. Laisser moi un message sur Facebook ( pour le moment c’est plus simple) et je serais heureuse de vous fournir plus de détails. J’afficherais bientôt des instructions plus détaillées.
  • Vous pouvez parler de livres de tous les genres, qu’ils soient écrits en français, en anglais, en espagnol, en allemand ou en arabe, pas de discrimination!
  • Vous pouvez nous entretenir sur ce que vous lisez présentement, ce que vous avez lu récemment, ou ce que vous avez lu dans un monde antérieur. Qu’il soit bon ou mauvais, s’il vous a marqué ou laissé indifférent, faites nous un éloge ou une critique, ou un rapport mitigé.
  • Il serait toutefois important de se rappeler de ne pas faire de « spoiler » en annonçant la fin d’un livre ou en parlant trop de ce qui s’y déroule. C’est beaucoup moins tentant de lire un livre après qu’on sait tout ce qui se passe. À votre discrétion…

Donc laissez-vous voguer dans l’imaginaire, et place à la discussion!