vendredi 16 avril 2010

Février 2010 : Comment je suis devenu stupide, Martin Page

Un livre court pour un mois court.

Ce petit roman de quelques centaines de pages m’a interpellé une bonne journée au Chapters par son titre loufoque, sa petite carrure, et les jolies illustrations sur la couverture. Je me suis dit que ce serait un livre génial à lire lors de mes vacances d’été.

J’étais en plein milieu de Le Rouge et le Noir de Stendhal, et je me disais que ce livre serait une suite parfaite. En fin de compte, ça m’as pris une journée grise de vacances au complet pour terminer le Rouge et le Noir, et j’ai trainé Comment je suis devenu stupide dans ma sacoche pour 7 mois avant de l’entamer.

Le petit livre maintenant tout usé par ses péripéties dans mon sac à main, je l’ai commencé la lecture avec plein d’idées sur son déroulement. Je me disais que le livre voudrait sans doute me faire la morale sur la cupidité de la société et le besoin de s’en détacher.

Je n’avais pas entièrement tord, mais j’ai tout de même été charmée par le personnage saugrenu qui embarquait naïvement, et en toute conscience sur un voyage vers la stupidité.

Le récit est plein d’humour. Le personnage tente d’abord l’alcoolisme pour échapper à l’intellectualisme qui l’empêche de vivre heureux dans la société, il se joint ensuite sans succès à un groupe de promotion du suicide, pour enfin trouver une solution parfaite : une pilule magique, remède à son mal de vivre. Il découvre enfin que son bonheur était à portée de main depuis tout le temps, ou quelque chose de cliché comme ça.

On peut s’entendre pour dire qu’il n’y avait pas de grandes surprises dans le dénouement de l’histoire, quoique la fin fût tout à fait charmante, et les personnages et situations farfelues ont retenu mon intérêt jusqu’à la toute dernière page.

La force de ce petit roman réside dans l’humour et la légèreté avec laquelle l’auteur aborde une critique de la société moderne. J’ai rit et j’ai sourit, j’ai pris le tout avec un grain de sel, j’ai beaucoup apprécié. Et malgré moi, j’ai un peu réfléchi sur mes propres convictions en mesure avec mes actions.

Vous apprécierez ce livre si : Vous êtes un anticonformiste dans l’âme, peu importe si vous l’êtes encore, si vous l’avez un jour été et gardez de cette époque un tendre souvenir, ou si aujourd’hui, vous travaillez de l’intérieur du système pour mieux connaître l’ennemi, et sous votre complet, vous êtes toujours prêts à ébranler le système…

Nota : On m’informe qu’il y a aussi une bande dessinée du même nom. Intéressant! Avec comme héro un intellectuel vivant en marge de société, je crois que ce livre se prêterai très bien à l’illustration.

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